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Visite guidée sous la pluie de l'exposition au bord de l'Aire
Les communes qui sont traversées par l’Aire organisent ensemble une exposition en plein air d’oeuvres éphémères et durables, titre de l’exposition. Pour comprendre le travail des artistes, et suivre l’évolution des oeuvres puisque celles-si sont soumises aux aléas du temps, une visite commentée était organisée à l’attention des habitants de la commune de Perly-Certoux.
Hélène Mariéthoz, curatrice de l’exposition, a guidé deux courageux visiteurs pendant près de 2 h. La pluie n’était pas si gênante que cela, et a permis de constater que les grenouilles s’étaient bien appropriées une des deux oeuvres créées sur le territoire communal de Perly-Certoux.
Il s’agit de l’Observatoire, du duo Etter/Spozio, qui propose un promontoire en creux pour que le visiteur puisse observer l’Aire avec une ligne de vision à ras-du-sol. Hasard, ce promontoire se situe face à une berge qui abrite, en saison, plusieurs nids de guêpiers d’Europe, oiseaux dont les couleurs exotiques surprennent dans nos contrées.
Autre oeuvre majestueuse sur le territoire communal, la mire de l’Aire, de Linda Sanchez. Un tronc de plus de 20m, peint en blanc, joue l’encadrement du paysage.
Le mini-groupe a poursuivi jusqu’à une oeuvre, sise à Bernex et réalisée par un artiste perly-certousien: baptisée Voyage Temporel, la création d’Eric Schimpf invite à penser la renaissance d’un arbre dans un arbre malade devant être abattu. Hélène Mariéthoz raconte que cette oeuvre, qui dénude les racines de l’arbre, a suscité une réaction. Un jour, un petit panneau portait une lettre à l’attention de l’artiste, avec ce message (en substance): «Je suis un être vivant, merci de recouvrir rapidement mes racines.» Le message transmis à l’artiste, celui-ci a répondu mais sa réponse n’a pas été communiquée. Quoiqu’il en soit, une plante verte repousse sur une racine et la branche plantée au sommet du tronc mort est restée verte, malgré la canicule.
Oui, l’exposition, qui va du 24 mai au 13 octobre 2024 en plein air, suscite les réactions du public. Notamment à St-Julien-en-Genevois, où une oeuvre trouble des habitants. Comme le souligne Mme Mariéthoz, «Dans une galerie, dans un musée, chez un particulier, l’oeuvre appartient à l’artiste qui a le droit de la défendre. Mais, dans l’espace public, le dialogue est de mise et l’artiste doit composer avec les réactions que son oeuvre suscite.»
C’est l’intérêt de cette exposition qui se construit devant les promeneurs. Rappelons que les artistes ont le devoir d’utiliser des matériaux naturels trouvés sur place et de les remettre ensuite à leur place. A moins que l’oeuvre devienne pérenne car ayant évolué ou été engloutie dans la végétation.
Si vous souhaitez faire une visite, il en reste une, organisée sur la commune d’Onex ce dimanche 8 septembre 2024, mais avec départ au Couvert de Certoux à 15h. Un concert Harpe et Chant en plein air suit, à Onex toujours.
Hélène Mariéthoz l’a
Bien sûr, l’exposition est visible jusqu’au 13 octobre 2024.